Série spéciale: les violences sexuelles persistent dans le territoire de Walikale

Les déplacements sont toujours périlleux pour les femmes.

Le parquet militaire de Goma a amorcé des enquêtes sur le terrain pour entendre les victimes et identifier les auteurs sur toute l’étendu du territoire de Walikale avec l’appui du PNUD et d’autres partenaires.

Dans notre série de reportages sur les violences sexuelles, nous débutons la ronde des différentes régions de l’Est de la RDC où les violences ont pris une allure inquiétante. Le territoire de Walikale, au Nord Kivu, a enregistré les viols de masse de Luvungi de fin juin et début juillet 2010. Depuis lors, 15 nouveaux cas de violence sexuelle sont enregistrés mensuellement à l’hôpital de Kibuwa.

Le docteur Jérémie Luneno Bawoma, responsable de l’hôpital de Kibowa, explique que l’établissement manque de tout, y compris des moyens de communication, et compte sur l’appui de la Croix-Rouge internationale pour soigner ces victimes et les évacuer vers les centres spécialisés.

Ces victimes se rendent aux audiences foraines organisées à Walikale-centre, à 75 km de Luvungi. Le parquet militaire de Goma a amorcé des enquêtes sur le terrain pour entendre les victimes et identifier les auteurs sur toute l’étendu du territoire de Walikale avec l’appui du PNUD et d’autres partenaires.

Pour sa part, la société civile déplore que ces enquêtes ne soient pas menées de manière confidentielle pour protéger les victimes. Ces dernières redoutent maintenant des représailles de leurs bourreaux, a expliqué un responsable de la société civile locale à notre correspondant Primo-Pascal Rudahigwa.