RDC

Contentieux électoral : début d'examen mardi par la Cour constitutionnelle

Machines à voter et urnes à Kinshasa le 21 février 2018.

La Cour constitutionnelle de République démocratique du Congo (RDC) va commencer à examiner mardi le recours contestant les résultats de l'élection présidentielle introduit par l'opposant Martin Fayulu, a-t-on appris lundi auprès de cette instance.

"La Cour constitutionnelle va commencer à examiner le recours de Martin Fayulu demain (mardi) à partir de 9h30", a déclaré à l'AFP Baudouin Mwehu, attaché de presse au cabinet du président de cette Cour.

M. Fayulu est l'un des candidats d'opposition à la présidentielle du 30 décembre dont il conteste les résultats provisoires publiées par la Commission électorale (Céni), proclamant un autre opposant, Félix Tshisekedi, vainqueur.

Selon ces résultats provisoires, M. Tshisekedi a devancé avec 38,57% des voix Martin Fayulu (34,8%). Il doit donc succéder à Joseph Kabila, 47 ans, au pouvoir depuis l'assassinat de son père en 2001.

Mais M. Fayulu a immédiatement dénoncé un "putsch électoral" du président sortant avec la "complicité" de M. Tshisekedi, et revendiqué la victoire avec 61% des voix. Il a déposé vendredi un recours devant la Cour constitutionnelle, qui a huit jours pour donner sa décision.

L'Église catholique, qui affirme avoir déployé 40.000 observateurs le jour du scrutin, a également mis en doute le résultat annoncé. Elle a souhaité que le Conseil de sécurité de l'ONU demande à la Céni la publication des procès-verbaux de la présidentielle.

Des organisations régionales et internationales réclament un recomptage des voix.

"Le recomptage des voix, relevant du pouvoir d'appréciation du juge, est une mesure extraordinaire d'instruction à laquelle le juge peut recourir après avoir épuisé toutes les autres vérifications d'usage", selon la loi électorale.