Corée Nord: Japon et Etats-Unis demandent une réunion d'urgence du Conseil de sécurité

Lancement d'un missile balistique intercontinental Hwasong-14, ICBM, dans le nord-ouest de la Corée du Nord, testé, selon la Corée du Nord, le 4 juin 2017.

Le président américain Donald Trump et le Premier ministre japonais Shinzo Abe se sont accordés pour accentuer la pression sur le régime de Pyongyang, après le tir mardi matin d'un missile nord-coréen qui a survolé le Japon.

"Nous devons immédiatement tenir une réunion d'urgence aux Nations unies et augmenter la pression sur la Corée du Nord", a déclaré M. Abe à Tokyo, à l'issue d'un entretien téléphonique d'une quarantaine de minutes avec le dirigeant des Etats-Unis. "Accroître la pression: le Japon et les Etats-Unis sont totalement d'accord sur ce point", a-t-il insisté.

Selon le chef du gouvernement, M. Trump a réaffirmé "le très fort engagement des Etats-Unis, à 100% aux côtés de son allié japonais", après cette "menace sans précédent".

En 1998, un missile balistique était déjà passé au-dessus du Japon, puis un projectile en 2009, mais la Corée du Nord n'avait pas atteint à cette époque le degré de sophistication actuel dans le développement de ses programmes nucléaire et balistique.

Shinzo Abe a aussi souligné l'importance du rôle de la Chine et de la Russie pour inciter la Corée du Nord à "changer de politique".

Un peu plus tôt, le ministre de la Défense japonais Itsunori Onodera avait expliqué que le Japon n'avait pas essayé d'abattre le missile, qui a survolé l'île de Hokkaido (nord) pendant deux minutes et est tombé ensuite dans les eaux de l'océan Pacifique, à 1.180 km à l'est des côtes japonaises.

"Nous avons estimé qu'il ne posait pas le risque de chuter sur notre territoire, donc nous avons décidé de ne pas agir", a-t-il dit à la presse.

Par mesure de précaution, des millions d'habitants du nord du pays ont reçu, peu après le lancement survenu vers 06h00 locales (21h00 GMT), un message du gouvernement les appelant à se mettre à l'abri.

Avec AFP