Pyongyang qualifie de "grave provocation" sa désignation par Washington comme soutien du terrorisme

Une vidéo qui montre le président américain Donald Trump et le leader nord-coréen Kim Jong Un à Séoul, le 21 novembre 2017.

Le Corée du Nord a qualifié mercredi de "grave provocation" sa désignation par Washington comme Etat soutien du terrorisme, affirmant que les sanctions ne la forceraient jamais à renoncer à son programme d'armes nucléaires.

"Notre armée et notre peuple sont emplis de rage et de colère envers les gangsters haineux qui ont osé mettre le nom de notre pays sacré sur cette misérable liste de 'terrorisme'", a déclaré un porte-parole du ministère des Affaires étrangères cité par l'agence officielle KCNA.

"Les armes nucléaires (...) sont la dissuasion qui permet de sauvegarder notre souveraineté (...) Tant que les Etats-Unis poursuivront leur politique hostile anti-nord-coréenne, notre dissuasion en sera d'autant plus renforcée".

Accusant Washington de se comporter comme "un juge international en matière de terrorisme", le porte-parole a estimé que la décision américaine était "manifestement une absurdité et une mascarade au regard de la paix et de la sécurité du monde".

Le président américain Donald Trump a annoncé lundi que les Etats-Unis avaient décidé d'inscrire à nouveau la Corée du Nord dans leur liste noire des "Etats soutenant le terrorisme" pour accroître la pression contre son programme nucléaire.

Le régime nord-coréen a rejoint les autres ennemis des Etats-Unis inscrits sur cette liste noire: l'Iran et la Syrie, et le Soudan, qui rentre toutefois progressivement dans les bonnes grâces américaines.

Pyongyang y avait déjà figuré de 1988 à 2008, pour son implication présumée dans l'attentat à la bombe contre un avion sud-coréen qui avait fait 115 morts en 1987.

Les Etats-Unis espèrent qu'une fois totalement isolé, soumis à un blocus économique draconien et sous la menace de l'option militaire souvent brandie par le président américain, Kim Jong-Un finira par accepter des négociations sur son programme nucléaire.

Avec AFP