193 nouveaux cas de coronavirus au Burkina en seulement 24 heures. La majeure partie de ces cas se trouve à Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays. Il s’agit d’élèves de l’École nationale d’administration et de magistrature (ENAM) partis en formation au camp Ouezzin Coulibaly. Sur les 800 testés, 189 ont été positifs et 76 d'autres eux ont déserté dès les premières heures avant de refaire signe plus tard.
"Nous avons effectivement identifié une grappe dans le camp de formation des élèves de l’ENAM qui étaient en formation militaire", admet Dr Brice Bicaba, le directeur du Centre des opérations de réponse aux urgences sanitaires (CORUS). "Nous allons assurer le suivi avec nos équipes pour éviter que cette situation entraîne un rebond de l’épidémie", a-t-il ajouté.
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Les regroupements de personnes sont des facteurs à risque de propagation du virus, rappelle ce spécialiste en santé communautaire.
"Tant qu’on peut éviter les regroupements il faut les éviter", a indiqué Dr Moumini Niaoné.
Les élèves ont été testés avant leur entrée dans le camp, rassurent les services de santé. Mais le problème semble être ailleurs: les populations pensent que les mesures barrières ne sont plus respectées.
"Quand on se promène dans la ville, on remarque que les gens ne prennent plus les mesures au sérieux. Les gens doivent s’appliquer pour qu’on en finisse avec le Covid-19", a affirmé un Burkinabè.
"Nous-mêmes on refuse de porter les masques, on refuse toutes les mesures barrières. Ce n’est pas bien", a ajouté un autre.
"Franchement j’ai peur. Je suis transporteur. Vous voyez que toutes les frontières sont fermées. Si les gens prenaient au sérieux on peut dire que la maladie était derrière nous", note un autre citoyen.
Selon les dernières données de l'Université Johns Hopkins, il y a 1907 cas confirmés de coronavirus au Burkina Faso. Ces cas comprennent 56 décès et 1252 rétablissements.
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