RDC

Coronavirus en RDC: premier cas hors de Kinshasa

Un homme se lave les mains avec de l'eau provenant d'un distributeur contenant de l'eau mélangée à du désinfectant au Congo Air Market sur la route de l'aéroport à l'est de Mbandaka, le 23 mai 2018. (Photo: Junior D. KANNAH/AFP)

Les autorités sanitaires en République démocratique du Congo ont annoncé vendredi un cas de coronavirus dans l'est du pays, le premier signalé en dehors de Kinshasa, à la veille d'un "confinement total" de la capitale pendant quatre jours.

Mais ce premier cas hors de Kinshasa se situe dans la province de l'Ituri et non du Nord-Kivu voisin, comme l'avaient annoncé dans un premier temps les autorités sanitaires congolaises, a précisé vendredi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

"Après investigation des échantillons, le premier cas de province vient de Nyakunde (Ituri) et non du Nord-Kivu", indique dans un tweet la représentation de l'OMS en RDC.

Des acteurs de la société civile redoutent des tensions à la veille du premier "confinement total" de quatre jours à Kinshasa, où la majorité des quelque dix millions d'habitants vit au jour le jour, souvent sans eau courante ni électricité.

La RDC comptait 54 cas pour quatre décès jeudi à 17h00 GMT, a indiqué le responsable de l'équipe de riposte au coronavirus, le professeur Jean-Jacques Muyembe.

Le président Félix Tshisekedi a décrété mercredi soir l'isolement de Kinshasa des autres provinces pour éviter la propagation du Covid-19 dans le plus vaste pays d'Afrique subsaharienne (2,3 millions de km2, au moins 80 millions d'habitants).

Le gouverneur de Kinshasa a annoncé jeudi soir un premier "confinement total" de la capitale, de samedi jusqu'à mardi inclus.

Le confinement total de Kinshasa est "insensé" s'inquiète sur Twitter le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha): "Le seul résultat auquel cela peut aboutir est une catastrophe humanitaire ou des émeutes".

"Le confinement de Kinshasa n'apportera que de la misère au peuple qui n'a pas profité de l'argent public comme les politiciens", estime l'avocat et activiste des droits humains Jean-Claude Katende.