Comme nombre de ses homologues, le gouverneur de cet Etat conservateur du sud des Etats-Unis a ordonné le report des interventions médicales non urgentes afin d'assurer la disponibilité des lits d'hôpitaux pour les malades du Covid-19 et des équipements de protection pour les soignants.
Il y a huit jours, son procureur général, le républicain Ken Paxton, avait décrété que cet ordre s'appliquait également aux interruptions volontaires de grossesse (IVG), sauf en cas de danger pour la vie de la patiente.
Enfreindre cet ordre sera passible de peines pouvant aller jusqu'à 180 jours de prison et 1.000 dollars d'amende, avait-il ajouté.
Lire aussi : Des Etats américains suspendent les avortements au nom de la lutte contre le coronavirusDénonçant une manoeuvre "idéologique", des défenseurs du droit à l'avortement avaient saisi la justice en urgence et, lundi soir, un juge fédéral d'Austin a bloqué la décision de Ken Paxton en attendant un jugement sur le fond.
Se disant "très déçu", le procureur avait fait appel dès mardi matin et à la mi-journée, il a obtenu une victoire d'étape.
La décision de première instance "est suspendue provisoirement afin de donner suffisamment de temps à la Cour pour examiner" les arguments des parties, a ordonné une cour d'appel.
Lire aussi : La Nouvelle-Zélande dépénalise l'avortementDans un communiqué, le procureur Paxton a "applaudi" cette décision qui selon lui "place les bonnes priorités dans l'attribution des équipements de protection pour les soignants".
Au delà du Texas, plusieurs autres Etats conservateurs du sud et du centre du pays considèrent que les avortements sont des interventions "non urgentes" interdites pendant la pandémie.
Des actions en justice ont été intentées dans cinq Etats et, lundi soir, des juges distincts avaient donné tort aux autorités du Texas, mais aussi de l'Alabama et de l'Ohio, en soulignant que la Cour suprême des Etats-Unis a reconnu en 1973 un droit des femmes à avorter, sans mentionner de "clause" suspensive en cas d'urgence sanitaire.