Six des sept pays frontaliers au Mali sont touchés par le coronavirus. Même si pour l'instant le gouvernement malien n'envisage pas de fermer les frontières, les autorités ont annoncé une série de mesures visant la prévention, le dépistage et le traitement des cas éventuels.
"Le Mali manifeste sa solidarité avec tous les pays touchés. Il n’y a aucune restriction sur les vols aériens", confie le ministre de la santé et des affaires sociales, Michel Hamala Sidibé.
Le plan de réponse mis en place comprend trois niveaux d'alerte.
"Premier niveau d'alerte, c'est de faire en sorte qu'on empêche l'entrée du virus au Mali. Deuxième niveau, c'est de faire en sorte que si on a le virus, on contrôle la propagation au niveau du territoire. Troisième niveau, faire en sorte que l'impact ne soit pas majeur. Nos laboratoires sont prêts, on a les différents centres qui sont préparés pour la prise en charge", explique le ministre Sidibé.
Tous les voyageurs recevront une prise de température systématique et un numéro vert est opérationnel, le 36 0 61.
Les voyageurs avec symptômes mineurs, qui arrivent avec de la fièvre en provenance de pays fortement touchés par le virus, seront soumis à un auto-isolement pendant 14 jours, et recevront un suivi journalier par une équipe médicale.
"Les voyageurs avec symptômes majeurs, qui arrivent avec de la fièvre (température supérieure à 37,5 degrés) et d'autres signes et symptômes respiratoires en provenance de pays fortement touchés par le covid-19 seront transportés à un site d'isolement pour être testés", a déclaré M. Sidibé.
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Les dispositifs en place
De son côté, le premier ministre a visité les laboratoires et les centres pouvant accueillir les éventuels cas de coronavirus au Mali.
Pour le ministre de la santé, rien ne se fera à la légère. Concrètement, il s'agit de suspendre la participation des cadres maliens dans les réunions dans les pays fortement touchés et de suspendre la tenue des regroupements importants dans le pays. "On doit réduire au maximum les grands rassemblements non-nécessaires", souligne Michel Hamala Sidibé.
Concernant la prise en charge des cas
Les personnes testées positives au covid-19 seront prises en charge dans les sites retenus par le ministère de la santé et des affaires sociales.
Compte tenu de la présence d’un grand nombre de forces étrangères, une coordination étroite est indispensable avec les ambassades, la Minusma, l’opération Barkhane, la Mission de Formation de l’Union Européenne, et les Organisations Internationales, pour la prévention et la prise en charge des cas.