Corée du Nord : Antonio Guterres "très inquiet"

secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, 5 septembre 2017.

La crise avec la Corée du Nord, qui multiplie les essais nucléaires et de missiles balistiques, est "la plus grave que nous ayons eu à traiter depuis des années", estime le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres, se déclarant "très inquiet".

Dans une interview au Journal du dimanche (JDD) à paraître le 10 septembre, l'ancien Premier ministre portugais, en poste depuis le 1er janvier, a déclaré: "La question centrale est bien sûr d'obtenir de la Corée du Nord qu'elle arrête son programme nucléaire et balistique et qu'elle respecte les résolutions votées par le conseil de Sécurité".

"Mais il faut aussi garder à tout prix l'unité du Conseil de sécurité car il s'agit du seul instrument qui puisse conduire à une initiative diplomatique avec des chances de succès".

"Nous avions eu jusqu'à présent des guerres qui se sont déclenchées au terme d'une décision murement réfléchie", a-t-il ajouté. "Mais nous savons aussi que d'autres conflits ont démarré par une escalade provoquée par des somnambules. Il faut espérer que la gravité de ce qui nous menace nous amène à la voie de la raison avant qu'il ne soit trop tard".

Les Etats-Unis ont demandé la réunion lundi du Conseil de sécurité afin de proposer au vote une résolution imposant des sanctions supplémentaires à la Corée du Nord, afin de sanctionner la poursuite des essais nucléaires et balistiques par Pyongyang. Par leurs sanctions, les Nations unies tentent de pousser la Corée du Nord à revenir à une table de négociations alors que ses programmes d'armement nucléaire sont jugés menaçants pour la planète.

Le régime nord-coréen a mené il y a une semaine son sixième essai nucléaire. Il a déclaré qu'il s'agissait d'une bombe à hydrogène ou bombe H miniaturisée, apte à être placée sur un missile balistique intercontinental (ICBM). En juillet, il a aussi effectué deux tirs d'ICBM. Ces activités nucléaires et balistiques contreviennent aux résolutions de l'ONU, qui a déjà infligé sept trains de sanctions à Pyongyang.

Avec AFP