L'UE a pour habitude de s'aligner systématiquement sur les sanctions décidées à l'ONU et elle a d'ores et déjà promis d'adopter également les nouvelles mesures punitives onusiennes dont une limitation des livraisons de pétrole décrétées en début de semaine contre Pyongyang à la suite de son puissant essai nucléaire début septembre.
Ce jeudi, l'UE a transposé dans sa législation les mesures adoptées par le Conseil de sécurité le 5 août après le tir réussi d'un missile balistique intercontinental (ICBM) nord-coréen capable d'atteindre le continent nord-américain.
Elles "ciblent les principales exportations de la Corée du Nord puisqu'elles imposent une interdiction totale de toutes les exportations de charbon, de fer, de minerais de fer, de produits de la mer, de plomb et de minerais de plomb", écrit le Conseil de l'UE, qui représente ses 28 Etats membres, dans un communiqué.
Les sanctions visent par ailleurs "le trafic d'armes en Corée du Nord, les coentreprises (nord-coréennes) avec des entreprises étrangères, les banques (nord-coréennes) et leur capacité à générer des revenus et à accéder au système financier international", selon ce texte.
L'UE semble également déterminée à imposer des sanctions supplémentaires au régime nord-coréen en riposte à son dernier essai d'une bombe H, comme l'avait annoncé sa Haute représentante Federica Mogherini la semaine dernière.
Ses 28 Etats membres ont commencé mardi à explorer différentes pistes, allant du placement sur la liste noire des plus hauts dignitaires nord-coréens et même le leader Kim Jong-Un à une expulsion des quelques centaines de travailleurs nord-coréens employés en Europe, selon des sources diplomatiques interrogées par l'AFP.
Les Européens pourraient également restreindre encore davantage les ventes de produits de luxe européens en Corée du Nord, ou décréter un embargo total sur les exportations pétrolières vers le pays, selon ces sources.
Une décision n'est pas attendue avant la semaine prochaine
Avec AFP