Les manifestants, dont certains se réclamaient de la puissante Fédération estudiantine et scolaire de Côte d'Ivoire (Fesci), ont paralysé le principal axe routier du nord du pays qui part vers le Mali et le Burkina Faso avant d'être dispersés par les forces de l'ordre.
La ville était quadrillée en fin de journée par les forces de l'ordre qui ont notamment pris position devant les établissements scolaires.
Les élèves mécontents ont manifesté leur colère et leur solidarité après la mise à sac de plusieurs établissements de la ville vendredi "dans le cadre d'un conflit foncier entre le fondateur" des écoles et "des villageois", a déclaré à l'AFP le directeur régional de l'Education nationale et de l'enseignement technique de la région.
De son côté, le secrétaire général de la Fesci, Fulgence Assi, a déclaré à l'AFP que son mouvement "ne voulait pas entrer dans le conflit foncier, mais exprimait sa solidarité avec les étudiants qui sont privés de cours et de locaux. Il faut que l'Etat agisse".
Créée en 1990 à l'avènement du multipartisme, la Fesci, vue comme une milice par ses plus farouches détracteurs, a été accusée par le passé par des ONG nationales et internationales de violences à l'égard des opposants à l'ancien président Laurent Gbagbo, ainsi que de racket en milieu étudiant. Les responsables de la Fesci ont toujours démenti.
Avec AFP