Côte d’Ivoire : jusqu’à six personnes dans le viseur de la CPI

Des partisans de Ouattara montrent ce qu'ils disent être les restes de trois soldats pro-Gbagbo dans le quartier d' bobo, à Abidjan (7 mars 2011)

Le président Ouattara a promis de faire appliquer la loi contre quiconque serait reconnu coupable de crimes de guerre.

Le procureur en chef à la Cour pénale internationale a annoncé que jusqu'à six personnes feront l’objet d’une enquête de la CPI pour leur rôle présumé dans les violences post-électorales en Côte-d'Ivoire.

Luis Moreno-Ocampo a déclaré samedi soir que l’enquête mettra l'accent sur ceux que l’on croit être les principaux responsables de la violence. Il a aussi précisé que les enquêteurs ne savent pas qui sont ces gens.

La CPI a récemment autorisé une enquête sur de possibles crimes de guerre en Côte d'Ivoire. Environ 3 000 personnes ont été tuées après que le président en exercice, Laurent Gbagbo, eut refusé de céder le pouvoir au vainqueur de l’élection de novembre 2010, Alassane Dramane Ouattara. Les forces Pro-Ouattara ont capturé M. Gbagbo en avril et depuis lors l’ancien leader ivoirien est en résidence surveillée.

Le président Alassane Ouattara à l'ONU (archives 2011)

Selon les juges de la CPI, il y a des preuves que les combattants des deux camps ont commis des atrocités durant le conflit.

Luis Moreno-Ocampo a rencontré le Premier ministre Guillaume Soro après son arrivée en Côte d'Ivoire vendredi soir. Il prévoit également des entretiens avec des représentants du gouvernement et de l'opposition, et de la Commission Dialogue, Vérité, Réconciliation.

Le président Ouattara a promis de faire appliquer la loi contre quiconque serait reconnu coupable de crimes de guerre.