Les organisations internationales dont l'ONU et la Ligue arabe, ainsi que les pays occidentaux, ont exprimé leur désapprobation concernant le Coup d'Etat du lundi 25 octobre contre la plupart des dirigeants civils de transition au Soudan.
L'Union africaine a appelé à une "reprise immédiate" du dialogue entre civils et militaires au Soudan après que les forces de sécurité ont arrêté lundi matin plusieurs des dirigeants civils du gouvernement, dont le Premier ministre.
"Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki, a appris avec une profonde consternation la grave évolution de la situation au Soudan", affirme un communiqué de l'organisation panafricaine, en appelant à "la reprise immédiate des consultations entre civils et militaires" qui se partagent le pouvoir depuis 2019.
La Ligue arabe "préoccupée
La Ligue arabe s'est dite "préoccupée" par les "développements".
Le secrétaire général de l'organisation panarabe Ahmed Aboul Gheit a fait part dans un communiqué de sa "profonde préoccupation face aux développements" au Soudan et appelé "toutes les parties à respecter" l'accord de partage du pouvoir de transition établi en 2019 après le renversement de l'autocrate Omar el-Béchir.
Arrestations inacceptables
Les arrestations des dirigeants civils au Soudan sont "inacceptables", a estimé lundi l'émissaire de l'ONU au Soudan Volker Perthes, se disant "très inquiet des informations sur un coup d'Etat".
"J'appelle les forces armées à relâcher immédiatement les détenus", ajoute-t-il alors que selon le ministère soudanais de l'Information, la quasi-totalité des civils au sein des autorités de transition sont aux mains de "militaires".
Les Etats-Unis inquiets
Les Etats-Unis se sont dits "profondément inquiets" par les annonces d'arrestations de dirigeants civils au Soudan par des forces militaires. Elles vont "à l'encontre de la déclaration constitutionnelle (qui régit la transition dans le pays) et des aspirations démocratiques du peuple soudanais", a tweeté l'émissaire américain pour la Corne de l'Afrique, Jeffrey Feltman.
"Des forces militaires" sont derrière les arrestations lundi de dirigeants civils de la transition appréhendés à leurs domiciles avant l'aube au Soudan, assure dans un communiqué publié sur Facebook le ministère de l'Information.
Condamnations de l'Europe
Pour sa part, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a appelé la communauté internationale "à remettre la transition soudanaise sur les rails", tandis que la Ligue arabe se disait "inquiète", exhortant au "dialogue".
Lire aussi : "Coup d'État" militaire au Soudan: la plupart des ministres arrêtésL'Allemagne a "clairement condamné" la tentative de coup d'Etat au Soudan qui "doit cesser immédiatement" pour permettre la poursuite d'une "transition politique pacifique vers la démocratie", selon un communiqué du ministre des Affaires étrangères.
"Les informations faisant état d'une nouvelle tentative de coup d'État au Soudan sont atterrantes", a déclaré Heiko Maas, appelant au "dialogue" entre responsables politiques.