Coupures d'électricité drastiques en Afrique du Sud

Des pilons d'électricité à Cape Town, en Afrique du sud, le 17 juillet 2009.

L'Afrique du Sud, qui endure des coupures de courant régulières dues à des infrastructures vieillissantes et mal entretenues, a vu la situation se dégrader encore avec l'annonce mardi par la compagnie publique d'électricité de nouveaux délestages drastiques.

Eskom a annoncé dans un communiqué la mise en place immédiate d'une multiplication des délestages impliquant, pour les Sud-Africains et les entreprises, plusieurs coupures par jour, de plusieurs heures chacune, en plein hiver austral.

Il s'agit des coupures les plus sévères depuis décembre 2019. Sur une échelle de huit niveaux possibles d'intensité des délestages, la première puissance industrielle du continent a désormais atteint le sixième stade critique.

"Il existe un risque élevé que le stade de délestage doive être modifié, en fonction de l'état des centrales" dans les prochains jours, a mis en garde Eskom, également touchée par des conflits sociaux sur plusieurs sites.

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Endettée après des années de mauvaise gestion et de corruption, la compagnie publique est incapable de produire suffisamment d'énergie pour le pays.

L'Afrique du Sud tire 80% de son électricité du charbon, créant une pollution "mortelle" dénoncée par les défenseurs de l'environnement. L'Etat a été sommé d'agir en mars, la justice ayant reconnu une violation du droit constitutionnel à respirer un air sain.

Lors de la COP26 en novembre à Glasgow, le pays a obtenu 7,7 milliards d'euros de prêts et subventions pour financer une transition énergétique.