Les habitants sont de nouveau autorisés à circuler durant la journée, le couvre-feu étant seulement maintenu à la nuit tombée, selon le porte-parole du gouverneur de l'Etat de Kaduna, Samuel Aruwan.
"Les résidents sont désormais libres d'exercer leurs activités légitimes de 6h00 à 17h00 (...) jusqu'à nouvel ordre", a déclaré M. Aruwan.
La décision fait suite à une réunion avec des responsables sécuritaires qui ont fait état de "progrès significatifs dans le rétablissement du calme", a-t-il dit, précisant que les autorités n'hésiteraient pas à rétablir le couvre-feu total "en cas de violation de la paix".
Lire aussi : Couvre-feu après des violences intercommunautaires meurtrières dans le nord du Nigeria"Les troupes sur le terrain et les patrouilles en hélicoptère continuent de surveiller de manière intensive les zones de troubles", a ajouté le porte-parole.
Des habitants de Kaduna ont rapporté jeudi à l'AFP que les banques, les écoles et les magasins avaient rouvert, tandis que des patrouilles de la police et de l'armée sillonnaient les principales artères.
Dimanche, le gouverneur Nasir El-Rufai avait instauré un couvre-feu 24H/24, demandant aux habitants "de ne pas sortir de chez eux", après la mort de 55 personnes dans des affrontements entre jeunes à Kasuwan Magani, une localité située à une cinquantaine de km de la ville de Kaduna.
Lire aussi : Au moins 55 morts dans des violences intercommunautaires dans le nord du NigeriaLes violences avaient éclaté le 18 octobre entre des porteurs avec brouettes musulmans haoussa, d'une part, et chrétiens de l'ethnie Adara, d'autre part, à la suite d'une dispute sur le marché local. Des représailles sanglantes avaient été menées dans la foulée par des jeunes Adara contre la communauté musulmane.
Les tensions s'étaient ensuite propagées dans la capitale régionale Kaduna, où des groupes de jeunes ont semé la terreur, brûlant des voitures et vandalisant des bâtiments.
La région de Kaduna, située dans la ceinture centrale du Nigeria, point de rencontre entre un Nord majoritairement musulman et un Sud principalement chrétien, est un foyer de tensions traditionnel entre les différentes communautés.
Avec AFP