Le texte saoudien reprenait en grande partie les conclusions du sommet le 26 mars du G20, présidé actuellement par l'Arabie, soulignant la nécessité d'une "coopération" dans le monde pour affronter la maladie et ses conséquences sociales et économiques.
Le texte de Moscou, qui avait déjà subi le 3 avril un rejet d'une proposition similaire demandant une levée de sanctions internationales pour faciliter le combat contre le Covid-19, réclamait un engagement des Etats membres de l'ONU "à faire face aux défis mondiaux en bons voisins, en s'abstenant d'appliquer des mesures protectionnistes et discriminatoires en contradiction des règles de l'Organisation mondiale du Commerce".
Lire aussi : Le coronavirus pourrait tuer 300 000 Africains cette annéeOutre les Etats-Unis et l'UE, le projet russe a été bloqué, a indiqué à l'AFP une source diplomatique, par Israël et la Corée du Sud, deux proches alliés de Washington.
Empêchée de se réunir au siège de l'ONU à cause du confinement, l'Assemblée générale s'est dotée depuis fin mars d'une nouvelle procédure pour l'adoption de ses textes qui passe par l'instauration d'une période de silence sur un texte donné. A son issue, si aucun pays n'a émis d'objection, le texte est considéré comme approuvé. A l'inverse, il est rejeté et c'est ce qui s'est passé pour les propositions saoudienne et russe.
A la différence des votes organisés avant la pandémie, basés sur la majorité des voix, la nouvelle procédure revient à donner un droit de veto à chacun des 193 membres des Nations unies sur le texte d'un autre pays.