La CPI remet leurs passeports à Laurent Gabgbo et à Charles Blé Goudé

L'ancien président de la Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, devant la Cour pénale internationale à La Haye, Pays-Bas, le 15 janvier 2019. (Photo: Reuters)

La Cour pénale internationale (CPI) a rendu jeudi les passeports de l'ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et de son ancien ministre Charles Blé Goudé, selon une déclaration du tribunal basé à La Haye, aux Pays-Bas.

Gbagbo, 74 ans, et Blé Goudé, 48 ans, ont été acquittés l'année dernière par le tribunal. Ils étaient accusés de crimes contre l'humanité dans le cadre des événements troubles qui ont eu lieu en Côte d'Ivoire entre 2010 et 2011.

Désormais, ils n’auront plus besoin d’une autorisation avant de se déplacer sur de longues distances. La CPI a aussi annulé l’obligation de faire un rapport hebdomadaire sur leurs déplacements. En pratique, cela signifie qu'ils peuvent désormais tous deux voyager.

Même si c’est une victoire pour les deux hommes, il faut cependant préciser qu’ils n’ont pas obtenu une annulation totale des conditions liées à leur remise en liberté.

Véritable revers pour la procureure de la CPI, la Gambienne Fatou Bensouda, le jugement rendu jeudi rapproche davantage les deux leaders de leur pays.

Ancien professeur d’université et opposant de longue date à Félix Houphouët Boigny, premier président de la Côte d'Ivoire, Laurent Gabgbo s’est hissé à la tête de l’État après la débâcle électorale de 2000. Il a été démis de ses fonctions et arrêté en 2011 par une intervention militaire étrangère après une élection âprement disputée contre Alassane Ouattara, l'actuel chef de l'État.

Pour l’instant, aucune réaction du gouvernement ivoirien actuel nous est parvenue.