Tout est parti d'une marche pacifique des étudiants qui réclamaient leurs bourses et secours dont le payement tarde à venir.
Le mouvement est par la suite devenu incontrôlable.
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La marche a été réprimée par les forces de l'ordre qui n'ont pas accepté que les étudiants décident en cours de route de changer leur itinéraire pour se diriger vers la présidence de la république alors qu'ils devraient plutôt échouer à la bourse su travail.
Les étudiants essayaient de ruminer cette marche étouffée lorsque la question liée à l'organisation d'une seule session unique est revenue comme un serpent de mer au-devant de la scène.
Ainsi pour marquer leur opposition, 21 étudiants ont décidé de boycotter les compositions. Mais ils ont été par la suite renvoyés de leurs universités pour une période de 5 ans. Et, les autorisées universitaires ont décidé d’invalider de l'année académique à la Faculté des lettres arts et sciences humaines
"Le conseil pédagogique a évalué la situation et ils sont venus me voir (et m’ont dit, NDLR) : ‘Monsieur le recteur malgré notre bonne volonté à faire quelque chose, nous ne pouvons pas déborder sur l’année académique 2016-2017 de huit mois, nous décidons pur et simplement de blanchir l’année académique 2015-2016 à la place. Et tout le monde reviendra à une année normalisée en octobre prochain", explique le recteur de l'Université, Brice Sinsin.
Le recteur se plaint du comportement des étudiants.
"Ils sont partis prendre les copies, les déchirer et chasser tous ceux qui étaient déjà dans la salle. Et devant leurs enseignants qui les surveiller et devant l’équipe du décanat. Voilà la triste réalité", déplore M. Sinsin.
Les étudiants, eux, ne désespèrent pas. Réunis en assemblée générale, ils ont pris plusieurs décisions dont la plus grave reste une grève illimitée.
"Pour les camardes, c’est l’organisation d’une session de rattrapage pur et simple. Je crois que même les autorités sont conscientes de cela. Les étudiants en ont vitalement besoin… Les tentatives des autorités montrent que les autorités veulent seulement se feutre de nous. Je crois que nous allons observer un campus mort", déclare un des étudiants.
Pour eux, la lutte sera âpre mais ils ne veulent pour rien au monde abdiquer.
Cette nouvelle crise qui prend corps est comme une épée de Damoclès sur le monde universitaire. Surtout que les responsables des associations d'étudiants font le tour des universités publiques pour mettre au dehors leurs camarades qui viennent suivre les cours ou pour composer.
Reportage de Ginette Fleure Adande à Cotonou