"La mission de la Cédéao à Bissau était prévue demain (samedi) mais elle a été reportée", a affirmé à l'AFP une source au sein de l'organisation, sans préciser les raisons de ce report, qui ne remet pas en cause l'élection présidentielle du 24 novembre, ni donner de nouvelle date.
Réunis le 8 novembre à Niamey en sommet extraordinaire, les chefs d'Etat de la Cédéao avaient décidé d'envoyer samedi cinq des leurs à Bissau pour amener le président Vaz à revenir sur le limogeage, le 28 octobre, du gouvernement du Premier ministre Aristides Gomes, soutenu par la communauté internationale.
Le président Vaz avait ensuite nommé comme Premier ministre Faustino Imbali qui a démissionné le 8 novembre sous la pression de la communauté internationale, menée par la Cédéao, très critique vis-à-vis du dirigeant bissau-guinéen.
Le président Vaz a par ailleurs rencontré vendredi les chefs des armées du Sénégal, du Niger et du Nigeria, a constaté un journaliste de l'AFP. Aucune information n'a filtré à l'issue de cette rencontre tenue en prélude à la mission des cinq chefs d'Etat initialement prévue samedi, selon la même source.
Le président Vaz, candidat à sa propre succession et absent de la réunion de Niamey, a déjà dit qu'il ne reviendrait pas sur le limogeage du gouvernement du Premier ministre Gomes.
Elu en 2014, il se présente au scrutin du 24 novembre aux côtés de onze autres candidats, en campagne électorale depuis le 2 novembre, jusqu'au 22 novembre.
Le Conseil de sécurité de l'Onu a appelé le 11 novembre les militaires à rester à l'écart de la crise politique en Guinée-Bissau.
Les craintes d'un possible coup de force sont nourries par l'histoire de cette ancienne colonie portugaise qui est allée de putsch en tentatives de coups d'Etat depuis son indépendance conquise de haute lutte en 1974.