Au pouvoir depuis 2014, M. Mutharika a été réélu en mai 2019 dès le premier tour, crédité par la Commission électorale locale (MEC) de 38,5% des suffrages, contre 35,4% au chef de l'opposition, Larazus Chakwera.
En désaccord avec le président sortant, M. Chilima était arrivé à la troisième place du scrutin avec 20,2% des voix.
Mais la Cour constitutionnelle a annulé la victoire de Peter Mutharika en raison de fraudes et ordonné une nouvelle élection, programmée le 2 juillet 2020.
Lire aussi : Au Malawi, l'opposition appelle à la grève pour faire tomber la commission électoraleLa bataille fait rage depuis des mois entre l'opposition et le chef de l'Etat, qui a refusé de promulguer les lois nécessaires à la tenue du nouveau scrutin et de démettre les membres actuelles de la Commission électorale, ainsi que le demandait la Cour constitutionnelle dans son arrêt historique.
C'est pour obtenir le départ des membres de la MEC que M. Chilima a porté plainte contre M. Mutharika.
"Selon le jugement de la Cour constitutionnelle, le fait que les membres de la MEC soient toujours en fonctions est inconstitutionnel et illégal", a plaidé à l'AFP l'avocat du vice-président, Chikosa Silungwe.
Le tribunal compétent n'a pas encore fixé d'audience pour entendre ce dossier.
Lire aussi : Présidentielle en vue, Peter Mutharika nomme un nouveau gouvernement au MalawiLe chef de l'Etat a fait appel de l'annulation du scrutin devant la Cour suprême d'appel, qui doit examiner le dossier à partir du 15 avril. Cette procédure pourrait retarder le nouveau scrutin.