L'Iran a accusé lundi son ennemi juré, Israël, d'avoir saboté son site nucléaire de Natanz dimanche et a promis des représailles.
L'incident intervient alors que des tractations sont en cours pour relancer l'accord nucléaire de 2015 conclu par Téhéran avec les grandes puissances. Un accord sous l'administration Obama-Biden auquel Israël s'oppose farouchement et que l'ancien président américain Donald Trump avait abandonné il y a trois ans.
La semaine dernière, l'Iran et les puissances mondiales ont tenu ce qu'ils ont décrit comme des discussions "constructives" pour sauver l'accord.
Selon le quotidien israélien Haaretz, il s'agit de la même installation iranienne qui a subi de gros dégâts lors d'une explosion en juillet de l'année dernière. Les autorités iraniennes ont décrit l'incident survenu dimanche comme un acte de "terrorisme nucléaire" et ont déclaré que Téhéran se réservait le droit de prendre des mesures contre les auteurs de cet acte.
Lundi, le ministre des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif a explicitement blâmé Israël. "Les Sionistes veulent se venger en raison de nos progrès dans la voie de la levée des sanctions... Ils ont dit publiquement qu'ils ne permettront pas cela. Mais nous nous vengerons des Sionistes", a déclaré M. Zarif, cité par la télévision d'État.
De nombreux médias israéliens ont cité des sources de renseignement anonymes selon lesquelles le service d'espionnage Mossad du pays a mené à bien une opération de sabotage dans le complexe souterrain de Natanz, ce qui pourrait retarder de plusieurs mois les travaux d'enrichissement. Israël n'a pas formellement commenté l'incident.