Sautant sur les vagues de la Manche en cette matinée, les bateaux ont traversé l'étroite bande de mer séparant la France et la Grande-Bretagne, suivis par un navire de la marine française jusqu'à ce qu'ils atteignent les eaux anglaises.
Leurs passagers, en grande partie des hommes, dont certains portaient des gilets de sauvetage orange et faisaient signe de la main, ont été emmenés à bord d'un navire de la British Border Force au large des côtes de Douvres.
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"Le nombre inacceptable de personnes qui continuent de traverser la Manche démontre exactement pourquoi nous devons faire décoller les vols vers le Rwanda le plus tôt possible", a déclaré un porte-parole du ministère de l'Intérieur britannique.
"Nous continuons à travailler en étroite collaboration avec la police française qui est confrontée à une violence et à des perturbations croissantes sur ses plages alors qu'elle travaille sans relâche pour empêcher ces voyages dangereux, illégaux et inutiles", a-t-il poursuivi.
Ces arrivées illustrent les difficultés auxquelles le Premier ministre britannique Rishi Sunak est confronté dans son engagement à lutter contre l'immigration illégale et à "arrêter les bateaux", à l'approche des élections nationales prévues plus tard cette année.
Lire aussi : Le Royaume-Uni veut refouler en mer les migrants traversant la ManchePlus de 8 000 personnes sont arrivées depuis le début de l'année sur de petits bateaux, dont beaucoup fuyant la guerre ou la famine et voyageant à travers l'Europe vers la Grande-Bretagne, un record.
Sunak espère que sa politique phare au Rwanda, consistant à expulser ceux qui arrivent en Grande-Bretagne sans autorisation vers ce pays africain, dissuadera les gens de traverser la Manche. Cinq personnes sont mortes le mois dernier en tentant la traversée.
Le gouvernement espère opérer les premiers vols vers le Rwanda dans 9 à 11 semaines.
Lire aussi : L'ONU dénonce le projet britannique d'expulsion des migrants illégaux au Rwanda