20% de militaires supplémentaires pour sécuriser le second tour au Mali

Des membres de l'Armée malienne (FAMA), du Groupe Autodefense Touareg Imghad et Alliés (GATIA) et du Mouvement pour le salut de l'Azawad (MSA) sont observés lors d'une patrouille mixte dans les environs du district du nord du Mali. de Meneka dans le distr

La sécurité sera renforcée dimanche à travers le Mali pour le second tour de l'élection présidentielle, avec 20% de militaires en plus sur le terrain, afin de remédier aux "faiblesses" relevées lors du premier, a indiqué samedi l'entourage du Premier ministre.

Le second tour, qui se tient dans une relative indifférence de la population, fatiguée par plus de six ans de violences jihadistes et ethniques, oppose comme en 2013 le président sortant Ibrahim Boubacar Keïta, à nouveau largement favori après avoir recueilli 41,70% des suffrages le 29 juillet, à l'opposant Soumaïla Cissé (17,78%).

Quelque 36.000 militaires maliens, 6.000 de plus qu'il y a 15 jours, seront déployés "de façon à agir sur la faiblesse qui a été constatée, en particulier dans la région de Mopti (centre) avec les bureaux qui n'avaient pu ouvrir", a indiqué à l'AFP Cheick Oumar Coulibaly, un conseiller du Premier ministre Soumeylou Boubeye Maïga.

Le 29 juillet, 871 bureaux de vote sur les 23.000 (environ 3%) que compte le pays étaient restés fermés en raison de violences, empêchant près de 250.000 Maliens d'accomplir leur devoir civique, surtout dans le Centre et le Nord, selon les autorités.

Les Forces armées maliennes (Fama) seront comme il y a deux semaines appuyées par les Casques bleus de l'ONU, les forces françaises de l'opération Barkhane et, dans le Nord, où l'Etat est peu ou pas présent, par "les milices signataires" de l'accord de paix conclu en 2015 par le gouvernement et l'ex-rébellion à dominante touareg, selon le conseiller du Premier ministre.

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Le chef du gouvernement s'est lui-même rendu samedi à Mopti pour vérifier si "tout est en place pour que les incidents soient drastiquement baissés" dans cette région en proie à des violences ethniques attisées par des groupes jihadistes, a expliqué son conseiller, en soulignant toutefois que le scrutin se déroule "dans un environnement de menace terroriste".

La fermeture des bureaux avait été critiquée notamment par l'Union européenne, qui a plaidé pour davantage de "transparence" et un accès garanti à tous les centres de vote au second tour.

L'opposition a quant à elle vivement protesté contre les "fraudes" liées aux problèmes de sécurité et tenté en vain de faire invalider les résultats.

L'amélioration de la sécurité doit "renforcer notre système électoral et notre démocratie, ainsi que crédibiliser le processus électoral à travers une participation massive de la population", a assuré Cheick Oumar Coulibaly.

Avec AFP