Début à Noël du procès de Simone Gbagbo

Lauren Gbagbo, l'ancien président ivoirienne et son épouse Simone.

L'ex-Première dame ivoirienne a comparu brièvement aujourd’hui à Abidjan. Son avocat, Rodrigue Dadjé, explique à VOA Afrique que son procès devrait s’ouvrir d’ici deux semaines.

"C'était une pure audience d'interrogatoire sur son identité, pour vérifier que la personne qui est en face du président de la cour sera celle qui comparaîtra lors de l'ouverture des assises", précise, laconique, l'avocat de Simone Gbagbo.

Alors que Laurent Gbagbo, l’ancien président ivoirien est toujours détenu à la Cour Pénale Internationale, son épouse a été présentée ce mardi devant la Cour d'assises d’Abidjan.

Quant à savoir quand le procès débutera sur le fond, Me Dadjé affirme qu'il aura lieu d'ici Noel car "il faut un délai minimum de 15 jours entre l'audience d'identification et l'ouverture des assises."

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Me Rodrigue Dadjé joint par Nicolas Pinault

A 65 ans, Mme Gbagbo est poursuivie pour "atteinte à la sûreté de l'Etat" en rapport avec à la crise postélectorale meurtrière de 2010-2011.

Elle était en "résidence surveillée" depuis fin avril 2011 à Odienné. Elle a été transférée le 1er décembre à Abidjan pour son procès.

Selon son avocat, qui lui rend visite régulièrement, "le parquet général a émis un avis favorable pour qu'elle puisse recevoir la visite de sa famille. Elle est sereine et apprécierait de pouvoir un jour rentrer chez elle. Elle ne peut pas rester en captivité inutilement."

Quatre-vingt autres personnes, sont inculpées avec Mme Gbagbo par la justice ivoirienne pour "atteinte à la sûreté de l'Etat", une accusation liée à la crise postélectorale meurtrière de 2010-2011.

Le procès, prévu pour le 22 octobre, avait été reporté sine die.

Me Dadjé a affirmé qu’il comptait sur la justice ivoirienne pour garantir à Mme Simone Gbagbo un procès équitable respectant tous ses droits.

Les autorités ivoiriennes ont préféré ne pas envoyer Simone Gbagbo à la CPI où elle est réclamée, mais affirment garantir la tenue d'un procès équitable dans son pays.

La CPI accuse également Simone Gbagbo de "crimes contre l'humanité" commis durant la crise postélectorale.

Sur le procès ivoirien, Me Dadjé craint "un procès politique joué d'avance. Je constate que les jures sont tous issus du même groupe ethnique, même si cela ne préjuge pas de la décision."