Arrivé au pouvoir par coup de force en 1990, Idriss Déby Itno a été réélu pour la 5e fois consécutive en avril 2016.
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Réélu en avril 2016 à l’issue d’un scrutin contesté par six partis politiques de l’opposition, Idriss Déby Itno a été investi le 8 août 2016 sur fonds de crise socio-économique et politique pour un nouveau mandat de cinq ans.
II avait fait une promesse à la jeunesse tchadienne désœuvrée d’une opportunité d’emploi : "jeunesse tchadienne, je mesure pleinement l'ampleur de vos attentes, mais j'ai foi en notre capacité à briser toutes les entraves, et vous pouvez avoir foi en ma détermination à apporter des réponses à vos préoccupations".
Trois semaines seulement après cet engagement devant les autres chefs d’Etat Africains et les diplomates accrédités au Tchad qui savouraient presque son discours de 35 minutes, la foi du président Déby a volé en éclat.
Au cours d’un Conseil des ministres le 31 août 2016, il a été décidé 16 mesures d’austérité, comme revoir les critères d’attribution des bourses des étudiants de l’intérieur, avant de passer à la suppression pure et simple de cette bourse.
Les lauréats des différentes écoles professionnelles en instance d’intégration prennent au mot le chef de l’Etat.
"Nous avons frappé aux portes mais le gouvernement ne veut pas écouter les jeunes", explique un Tchadien.
Pour le chef de l’opposition politique Saleh Kebzabo, il serait difficile d’évaluer "l’an un" de Déby, dont il conteste toujours la victoire : "nous continuons de dire que c'est un hold-up électoral, toutes ses promesses sont en échec!"
André Kodmadjingar, correspondant à N’Djamena, pour VOA Afrique