Des attentats déjoués en Tunisie

Une manifestation contre des attentats de Paris, à Tunis, Tunisie 16 novembre 2015.

Le gouvernement tunisien affirme avoir arrêté au moins 17 personnes, déjouant ainsi des attentats qui se préparaient contre des "bâtiments sécuritaires" ou des hôtels.

Les services de sécurité ont mené plusieurs opérations antiterroristes depuis le début du mois en cours.

"Dix-sept personnes ont été interpellées depuis début novembre dans plusieurs opérations sécuritaires", a indiqué à l'AFP une source à la présidence du gouvernement.

L’indemnité des personnes arrêtées n’a pas été dévoilée mais plusieurs d'entre elles avaient effectué des séjours à l'étranger auprès d'organisations jihadistes telles que le groupe Etat islamique (EI), a-t-on encore relevé de même source, sans autres précisions.

Cette annonce intervient dans la foulée de l'arrestation de sept femmes accusées de propagande au profit de l'EI ainsi que d'une opération antiterroriste dimanche sur le mont Mghilla (centre) en réaction à la décapitation d'un berger de 16 ans.

Un soldat et un jihadiste présumé ont été tués dans ces combats, d'après le ministère de la Défense. Le meurtre du jeune berger n'a pas été revendiqué.

La Tunisie a été frappée cette année par deux attentats de grande ampleur revendiqués par l'EI, en mars au musée du Bardo à Tunis et en juin dans un hôtel de Sousse, qui ont fait 60 morts. Des dizaines de policiers et militaires ont également été tués par des jihadistes depuis la révolution de 2011.

Le pays compte des milliers de ressortissants combattant actuellement dans les rangs de groupes extrémistes en Irak, en Syrie et en Libye.

Les autorités tunisiennes disent notamment pâtir de la situation en Libye voisine, où le chaos a permis l'émergence de l'EI. Elles ont entrepris la construction d'un mur frontalier d'environ 200 km, afin notamment de lutter contre la contrebande d'armes.

Avec AFP