Une enquête de l'ONU et de l'Afrique du Sud va être menée conjointement sur ces faits qui se seraient déroulés dans les provinces du Kasai et du Nord-Kivu.
Vu "la préoccupation sérieuse soulevée par les allégations", l'ONU a demandé à l'Afrique du Sud d'envoyer une équipe d'enquêteurs en RDC sous cinq jours dont le rapport doit être remis d'ici à trois mois, a précisé le porte-parole.
A Pretoria, l'état-major de l'armée sud-africaine a confirmé lundi l'ouverture d'une enquête sur ces allégations.
Son commandant, le général Solly Shoke, prend "ces allégations très au sérieux" et a promis de "prendre les mesures nécessaires pour sanctionner les personnes impliquées", ont indiqué les Forces de défense nationale (SANDF) dans un communiqué.
"L'indiscipline et la criminalité ne seront pas tolérés dans les rangs", a-t-elle insisté.
Un porte-parole des SANDF, le général Mafi Mgobozi, a précisé que les enquêteurs sud-africains seraient à pied d'oeuvre en RDC dès la semaine prochaine.
L'adolescent aurait été victime de violences physiques au Kasai et des femmes exploitées dans les villes de Sake, Beni et Goma au Nord-Kivu, dont l'une aurait donné naissance à un enfant. Le porte-parole n'a pas donné de précisions sur le nombre de militaires qui seraient impliqués.
En vertu de la réglementation suivie par l'ONU, il revient au pays fournisseur de troupes de poursuivre éventuellement en justice ses ressortissants, après une enquête menée conjointement avec les Nations Unies.
Depuis son entrée en fonctions il y a un peu plus d'un an, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est engagé à une tolérance zéro à l'égard des Casques bleus qui se conduiraient mal sur le terrain à l'égard de populations civiles qu'ils sont censés protéger.
La force de l'ONU en RDC comprend 17.500 militaires et policiers, soit la mission la plus importante menée aujourd'hui par l'ONU.
L'Afrique du Sud y contribue à hauteur de 1.388 soldats.
Avec AFP