Des centaines de jeunes Ougandais dans les rues pour la défense du climat

Les éléphants errent dans les plaines du district de Chobe, en Ouganda, le 19 septembre 2018.

Des centaines de jeunes Ougandais se sont réunis vendredi pour demander que le monde agisse contre le changement climatique, dans le cadre d'une journée mondiale d'action destinée à mettre en garde contre l'imminence de la catastrophe environnementale.

Arrivés par bus, en moto-taxis ou à pied, ces écoliers ont commencé leur marche dans la ville de Wakiso, aux abords de la capitale Kampala. Ils arboraient des pancartes dénonçant l'échec de leur gouvernement à s'attaquer à la problématique du changement climatique.

"Combien de personnes doivent mourir avant que vous n'agissiez?", demandait sur un écriteau Cissy Mukasa, 12 ans. "Cette fois-ci, le gouvernement doit agir", était-il aussi écrit.

L'Ouganda, un pays doté de trésors naturels tels que les monts Rwenzori, d'animaux sauvages comme les gorilles des montagnes, et bordant le plus grand lac d'Afrique, le lac Victoria, est affecté par le réchauffement climatique.

Il connaît des sècheresses prolongées, et des pluies plus intenses qui débouchent sur des inondations, des glissements de terrain et la propagation des maladies.

Ces jeunes Ougandais avaient répondu, comme des centaines de milliers d'écoliers dans le monde, à l'appel de la jeune Suédoise Greta Thunberg à boycotter les salles de classe, l'espace d'une journée, pour une très symbolique "grève de l'école pour le climat".

"Parlement, leaders politiques et religieux, pourquoi êtes-vous silencieux", avait inscrit sur une affiche Zedekia Wafula, 12 ans.

Des missions diplomatiques ont distribué de l'eau et de la nourriture aux manifestants, pendant que des groupes de musique assuraient l'ambiance.

Parmi les manifestants se trouvait Leah Namugerwa, 15 ans, la plus connue des jeunes activistes ougandais défendant l'environnement, qui avait fait parler d'elle en février en lançant seule une grève en faveur du climat dans son école, avant d'être rejointe par d'autres.

Des adultes, appartenant pour certains à des groupes de défense de l'environnement, ont aussi pris part au défilé.

Au Kenya voisin, quelques centaines d'enfants et d'adultes sont également descendus dans les rues pour cette journée qui pourrait constituer la plus grande mobilisation jamais organisée pour appeler à faire face à l'urgence climatique.