Des centaines de migrants africains se réinstallent dans le centre de Nantes

Jeunes manifestants pro-migrants à Nantes, France, le 2 août 2018.

Quelque 261 migrants africains se sont réinstallés jeudi dans un square du centre de Nantes, en France, après avoir été évacués par les forces de l'ordre d'un ex-lycée qu'ils occupaient.

Les "261 migrants qui occupaient illégalement un ancien lycée, propriété de la ville de Nantes, ont été évacués ce matin par les forces de l'ordre", a annoncé la préfecture de Loire-Atlantique (ouest), qui a précisé que "l'évacuation s'est déroulée sans incident et n'a rencontré aucune résistance".

Les migrants évacués, essentiellement originaires du Soudan et d'Érythrée, se sont ensuite regroupés au square d'où ils avaient été expulsés le 23 juillet. Ils y ont rejoint une centaine d'autres migrants qui y avaient déjà trouvé refuge dès le lendemain decette première évacuation, et y avaient monté une trentaine de tentes.

Le 23 juillet, 455 migrants avaient été évacués de ce square à la demande de la préfecture. Le campement y était installé depuis plus d'un mois, dans une situation sanitaire préoccupante, avec un seul point d'eau et un seul sanitaire. La présence derats et des cas de gale avaient été signalés.

Les personnes les plus vulnérables s'étaient alors vues "proposer un hébergement", selon la ville et d'autres avaient été installées par des associations dans l'ancien lycée Leloup-Bouhier, "propriété de la ville inoccupée depuis longtemps et ouverte à tout vent", explique le collectif de soutien aux migrants de Nantes.

A la demande de la mairie de Nantes, l'ex-lycée a été à son tour évacué jeudi par les forces de l'ordre, après le passage d'un huissier lundi venu signifier aux occupants de quitter les lieux.

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"Il est impossible que le lycée Leloup-Bouhier, qui fait actuellement l'objet de travaux en vue de sa transformation en école, soit occupé", a indiqué dans un communiqué Aïcha Bassal, adjointe à la mairie de Nantes. "La ville de Nantes doit ouvrir cette nouvelle école à la rentrée 2020, les travaux doivent pouvoir se dérouler selon le calendrier prévu", a-t-elle ajouté.

Mais "l'expulsion s'est faite sans leur laisser le temps de récupérer leurs effets personnels, ils sont de nouveau à la rue sans solution pour ce soir où dormir", a déploré François Prochasson, du collectif de soutien aux migrants.

Avec AFP