Le cercueil couvert de fleurs avait quitté vers 13H40 (12H40 GMT) le domicile milanais de l'écrivain, sous les applaudissements de quelques dizaines de proches, admirateurs ou simples curieux.
"C'était un très très grand homme, il était tellement intelligent. Il n'existe plus d'hommes aussi intelligents que lui", a déclaré à l'AFP un Milanais, Angelo Merlini, 80 ans, les larmes aux yeux et la gorge nouée.
Pour la cérémonie laïque, retransmise en direct sur la première chaîne de la télévison publique, la Rai, les ministres italiens de l'Education et de la Culture, les maires de Milan et d'autres villes liées à Umberto Eco, mais aussi l'acteur Roberto Benigni avaient fait le déplacement.
Mario Andreose, ami et éditeur historique de l'écrivain, a aussi signalé la présence de recteurs d'universités où il a enseigné, ainsi que de nombre de ses éditeurs et traducteurs étrangers.
A l'issue de cette célébration, une cérémonie de crémation devait avoir lieu en privé.
Grand intellectuel, à la fois philosophe, sémiologue, linguiste, historien et écrivain, Umberto Eco avait connu la gloire avec son premier roman publié en 1980, "Le Nom de la rose", un thriller médiéval et érudit devenu un bestseller international et adapté au cinéma par le réalisateur françis Jean-Jacques Annaud.
Né dans le Piémont en janvier 1932, polyglotte, marié à une Allemande, Umberto Eco a écrit des dizaines d'essais sur des sujets aussi éclectiques que l'esthétique médiévale, la poétique de James Joyce, la mémoire végétale, James Bond, l'art du faux, l'histoire de la beauté ou celle de la laideur.
Son dernier livre, "Pape Satan Aleppe", sortira vendredi en Italie : il s'agit d'un essai qui rassemble des textes déjà publiés depuis 2000 dans le magazine L'Espresso.
Avec AFP