"Nous avons enregistré onze morts pour la journée de dimanche et ce lundi dans quatre entités différentes", a déclaré l'administrateur du territoire de Djugu en Ituri (responsable politico-administratif), Alingi Mukuba.
"Nous pouvons confirmer douze personnes tuées ce week-end dans le territoir de Djugu", a indiqué une source à la Mission des Nations unies au Congo (Monusco).
Ces attaques dans le territoire de Djugu ont été attribuées à la Coopérative pour le développement du Congo (Codeco), une secte politico-militaire qui prétend défendre les Lendu, l'une des communautés de l'Ituri. La Codeco est cependant très morcelée depuis la mort de son leader en début d'année.
Les milices lendu sont accusées par les Nations unies d'avoir tué plusieurs centaines de civils d'autres communautés, Hema et Alur, depuis la reprise des violences en Ituri en décembre 2017.
Your browser doesn’t support HTML5
Dans la province voisine du Nord-Kivu, entre six et huit personnes ont été tuées lundi dans une attaque attribuée au groupe armée des Forces démocratiques alliées (ADF), d'après des sources locales.
Des experts présents dans la région de Beni ont confirmé "l'incident" sans donner des détails sur le bilan et les auteurs de ce massacre.
A l'origine des rebelles musulmans ougandais, les ADF se sont installés dans cette partie de la RDC depuis les années 90. Ils n'ont pas attaqué l'Ouganda voisin depuis des années, vivant de trafics, comme les autres groupes armés.
Depuis avril 2019, certaines de leurs attaques sont revendiquées par les jihadistes de l'État islamique, sans preuve formelle d'affiliation.
Le président Félix Tshisekedi est arrivé lundi à Goma pour une visite sur les questions sécuritaires dans l'est de la RDC. L'ambassadeur des Etats-Unis Mike Hammer se trouvait à Beni lundi également pour aborder des questions de sécurité.
Your browser doesn’t support HTML5