"Pendant des mois, des diplomates n'ont pas reçu leur salaire et il y a aussi un retard pour le paiement de loyers des missions diplomatiques", a déclaré devant le Parlement Ibrahim Ghandour.
A ce sujet, le ministre a affirmé qu'il avait contacté le gouverneur de la Banque centrale mais qu'il n'était pas parvenu à obtenir que les diplomates soient payés.
"A présent, la situation est devenue dangereuse et c'est pourquoi je l'évoque publiquement", a dit le ministre.
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"Certains ambassadeurs et autres diplomates veulent maintenant rentrer à Khartoum en raison des difficultés auxquelles ils font face avec leurs familles", a-t-il ajouté.
Interrogé plus tard par des journalistes, M. Ghandour a précisé que les salaires des diplomates et les loyers des missions diplomatiques représentaient quelque 30 millions de dollars par an alors que le budget du ministère s'élève à près de 69 millions de dollars.
Le Soudan a été frappé par une forte pénurie de devises étrangères qui a vu la livre plonger face au dollar, nécessitant des dévaluations à deux reprises depuis janvier.
Les espoirs d'une reprise économique étaient grands après la décision des Etats-Unis de lever leur embargo commercial contre le Soudan le 12 octobre.
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Mais des responsables estiment que la situation n'a pas changé et que les banques étrangères restent frileuses vis-à-vis du Soudan de même que les investisseurs étrangers.
Outre les sanctions, l'économie soudanaise a subi un coup dur avec la sécession du Soudan du Sud, en 2011, qui l'a amputée de la plus grande partie de ses revenus pétroliers.
Avec AFP