L'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la région des Grands Lacs, Saïd Djinnit, et quatre autres envoyés internationaux ont appelé mercredi à la reprise du dialogue au Burundi.
« Le gouvernement burundais peut commencer à restaurer sa crédibilité en s'impliquant dans un dialogue politique inclusif avec les partis politiques, y compris l'opposition et les 'frondeurs' du CNDD-FDD, ainsi que la société civile », ont-ils déclaré dans un communiqué conjoint repris par le Centre d'actualités de l'Onu.
M. Djinnit, rejoint par l'Envoyé spécial de l'Union africaine, Ibrahima Fall, l'Envoyé spécial américain pour la région des Grands Lacs d'Afrique, Thomas Perriello, le Coordonnateur principal de l'Union européenne pour la région des Grands Lacs, Koen Vervaeke, et l'Envoyé spécial belge pour la région africaine des Grands Lacs, Frank De Coninck, a appelé « à une fin immédiate de la violence, au respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales, et à la reprise d'un dialogue politique inclusif ».
« La violence ne résoudra pas la crise politique au Burundi et ne générera que de l'instabilité », ont rappelé ces responsables, en demandant au gouvernement burundais et aux autres parties prenantes politiques de reprendre immédiatement un dialogue politique transparent, inclusif et global.
Par ailleurs, les envoyés internationaux ont salué les efforts de la Communauté d'Afrique de l'Est (CAE), et notamment de l'Ouganda, avec le soutien de l'Union africaine et des Nations Unies, pour trouver une solution politique et pacifique pour le Burundi. Ils se sont inquiétés de la décision de l'Assemblée nationale burundaise la semaine dernière d'éliminer les quotas assurant l'équilibre ethnique et la parité hommes-femmes au sein de son comité de direction.