Dix personnes, dont deux policiers, ont été tuées et plusieurs étudiants enlevés dans le sud-est du Nigeria, a annoncé vendredi la police, dans une région théâtre de tensions séparatistes croissantes.
Des hommes armés ont pris d'assaut jeudi le poste de police d'Obosi, dans l'État d'Anambra, où les policiers ont riposté. "Deux agents de police ont payé le prix suprême", a déclaré le porte-parole de la police de l'État, Ikenga Tochukwu, dans un communiqué, ajoutant qu'une enquête était en cours pour identifier les auteurs.
Les assaillants ont également mis le feu à une partie du poste et à deux véhicules avant de prendre la fuite.
Dans un incident séparé, les forces de sécurité ont repoussé une attaque contre le poste de police d'Orlu, dans l'État voisin d'Imo, toujours selon la police.
Huit assaillants ont été tués, a affirmé à l'AFP une source policière locale, s'exprimant sous couvert d'anonymat.
Lire aussi : Libération d'une trentaine d'étudiants nigérians kidnappés en mars
Le sud-est du Nigeria connaît ces dernières semaines une recrudescence d'attaques visant les forces de sécurité, que les autorités attribuent à des membres de l'Ipob (Indigenous People of Biafra), un groupe séparatiste qui milite pour l'indépendance du Biafra.
Dans un autre incident dans cette même région du sud-est nigérian, cette fois dans l'Etat d'Abia, des étudiants et des passagers d'un bus ont été enlevés par des inconnus armés mercredi sur une route menant à l'État voisin d'Imo, a annoncé le gouvernement local.
Des étudiants de l'université d'État "ont rencontré une bande armée qui les a emmenés dans la forêt voisine avec d'autres voyageurs non encore identifiés", a déclaré le Commissaire à l'information de l'Etat d'Abia, John Okiyi Kalu,
"Deux des étudiants ont réussi à s'échapper (...), mais les autres sont toujours détenus", a-t-il précisé.
Les enlèvements par des criminels contre rançon sont fréquents au Nigeria. Dans le centre-ouest et le nord-ouest du pays, ils ont visé ces derniers mois des étudiants et écoliers par centaines.