Les militaires concernés sont des Marines, le corps expéditionnaire de l'armée américaine réputé pour sa discipline et ses valeurs viriles.
De toutes les branches de l'armée américaine, le corps des Marines est celui qui avait manifesté le plus de réticence à la décision de l'administration Obama d'ouvrir aux femmes tous les postes militaires, y compris les postes de combat les plus exposés.
L'enquête a été confiée au NCIS, le service d'enquête criminelle de la marine américaine.
Poster "des photos explicites sans la permission des personnes figurant sur celles-ci est potentiellement un délit", a rappelé lundi Ed Buice, un porte-parole du NCIS.
Dans un communiqué, le corps des Marines s'est déclaré "très préoccupé par les commentaires dénigrants et les photos salaces" diffusé la page Facebook "Marines United".
"Nous ne tolérerons pas le harcèlement en ligne ou hors ligne", a ajouté le corps dans un message sur Twitter.
Selon le site de journalisme d'investigation Reveal, la page Facebook concernée avait à peu près 30.000 participants. Elle n'était pas publique, et était réservée aux Marines ou d'autres forces semblables, comme les troupes de marine britannique.
"Depuis le 30 janvier, plus d'une vingtaine de femmes" ont vu ainsi des photos dénudées d'elles partagées via Marines United, sans leur consentement, avec mention "de leur rang, leur nom complet et leur unité", a indiqué Reveal.
Les photos suscitaient des flopées de commentaires parfois orduriers ou dégradants.
Ces comportements "ne sont pas en accord avec les valeurs du corps des Marines et ne seront pas tolérés", a rappelé dans un tweet le général Robert Neller, le commandant des Marines.
Le succès des Marines "se base sur la confiance mutuelle et le respect", a-t-il rappelé.
L'ouverture aux femmes de postes réputés les plus durs des Marines a été mal perçue par une partie des troupes.
Beaucoup de Marines la perçoive comme une menace pour les valeurs de fraternité virile traditionnellement cultivées par le corps.
Les Marines avaient publié en septembre 2015 une étude affirmant que les unités de combat mixtes étaient moins performantes que les unités de combat exclusivement masculines, notamment en matière de tir ou de déplacements sur le terrain.
L'étude relevait aussi un taux de blessures musculo-squelettiques bien supérieur pour les femmes que pour les hommes.
Avec AFP