Des messages de rue pour dénoncer la taxe sur les réseaux sociaux en Ouganda

Le logo du réseau social Fracebook, le 16 mai 2012.

Des militants ougandais opposés à une taxe sur l'utilisation des réseaux sociaux ont diffusé des messages dans les rues de Kampala incitant les gens à ne pas payer, entrainant une intervention des forces de l'ordre, a-t-on appris mardi auprès de témoins et de la police.

"Ne payez pas la taxe sur les réseaux sociaux et les transferts d'argent par téléphone mobile. Cela touche votre porte-monnaie et nous pousse vers la pauvreté", pouvait-on entendre, selon des témoins, dans ce message diffusé par hauts-parleurs en plusieurs lieux fréquentés de la capitale ougandaise.

La police est intervenue lundi pour tenter de faire cesser ces messages. "Lundi, la police a confisqué les hauts-parleurs à Kampala", a indiqué son porte-parole Emilian Kayima, sans pouvoir commenter la situation mardi mais en prévenant que les responsables seraient démasqués.

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Depuis le début du mois, les utilisateurs des réseaux sociaux doivent s'acquitter d'une taxe quotidienne de 200 shillings par jour (0,04 euro) pour accéder à WhatsApp, Facebook et Twitter, ainsi que des sites de rencontre comme Tinder ou Grindr.

Cette taxe a été dénoncée comme une entrave à la liberté d'expression par de nombreux hommes politiques d'opposition et des membres de la société civile. Au début du mois, la police a violemment réprimé une manifestation contre cette taxe.

Donati Kusemererwa, 53 ans, un commerçant du quartier de Kikuubo, à Kampala, a expliqué à l'AFP avoir découvert un des ces hauts-parleurs mardi près de son magasin.

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"Quand nous sommes arrivés au travail aujourd'hui (mardi), nous avons trouvé les hauts-parleurs près de la porte principale disant: +Nous ne payons pas la taxe sur les réseaux sociaux", a-t-il raconté.

"La voix sur le message dit que les gens devraient protester contre les taxes qui nous sont imposées par le gouvernement", a-t-il ajouté.

Un mécanicien, Nelson Wabwire, 31 ans, a affirmé que d'autres installations du même type avaient été trouvées en plusieurs endroits de la capitale et démontées par la police.

"Maintenant les gens ont peur d'être identifiés parce que la police est brutale. Ils préfèrent faire ça discrètement", a-t-il déclaré.

Avec AFP