Des migrants campent à côté d'un poste-frontière entre le Mexique et les Etats-Unis

Des migrants d’Amérique centrale arrivés à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis, le 22 novembre 2018. (VOA/Celia Mendoza)

Plusieurs centaines de Centraméricains de la caravane de migrants ont installé un campement près d'un poste-frontière à Tijuana, au nord-ouest du Mexique, espérant ainsi pousser les autorités américaines à leur ouvrir le passage vers les Etats-Unis.

Fatigués d'être logés dans le refuge improvisé dans un centre sportif où s'entassent quelque 4.700 personnes, environ 200 Centraméricains - dont beaucoup de familles avec des enfants - sont venus camper en pleine rue aux abords immédiats du poste frontalier de El Chaparral, où ils ont passé la nuit de jeudi à vendredi.

"Nous sommes ici en paix, mais nous attendons de Donald Trump qu'il nous voit, que son coeur soit touché et qu'il nous laisse passer", explique Dora Manda, une Hondurienne de 35 ans qui a dormi avec son mari et ses deux filles sous une légère couverture, devant les bureaux des autorités migratoires.

A l'aube, saisis par le froid et la faim, plusieurs d'entre eux ont préféré retourner provisoirement au refuge où ils étaient jusqu'alors hébergés et où de la nourriture est distribuée.

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La caravane de migrants à la frontière avec les États-Unis (vidéo)

Après les pluies des derniers jours, beaucoup de migrants souffrent de grippe ou d'infections respiratoires, et certains cas de tuberculose ont été signalés.

"Nous ne supportons plus l'excès de moustiques et la boue", se plaint Billy Martinez, un Hondurien de 33 ans qui voyage seul. "Nous avons peur d'une épidémie" confie-t-il à l'AFP.

Le président américain Donald Trump a de nouveau menacé jeudi de fermer "toute la frontière" entre les Etats-Unis et le Mexique, y compris aux échanges commerciaux, si la situation devait dégénérer face à l'arrivée de milliers de migrants d'Amérique centrale.

Environ 9.000 militaires américains ont été déployés à la frontière avec le Mexique.

Les migrants de la caravane, essentiellement des Honduriens, ont quitté le Honduras le 13 octobre, fuyant la violence et la pauvreté, et parcouru plus de 4.000 kilomètres en un peu plus d'un mois.