"Le commandant de l'école militaire de Zambakro (centre), son directeur de la formation et trois élèves-officiers qui ont porté les coups sont poursuivis pour homicide et violation de consigne", a précisé le commissaire du gouvernement (procureur militaire), le colonel Ange Kessi.
Ces militaires sont accusés d'avoir porté des coups à des élèves-officiers sous prétexte que c'est une tradition, à la rentrée académique d'octobre 2017.
Un élève-officier est décédé après cette pratique. L'autopsie a notamment révélé de "grosses plaies".
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Deux semaines après ce décès, une élève-officier de nationalité malienne avait été évacuée vers la Tunisie, avec des blessures graves.
"Porter des coups à des élèves-officiers sous prétexte que ce sont des traditions, que je juge rétrogrades, n'est rien d'autre" que commettre des "violations graves des droits de l'homme", a martelé le procureur militaire, au cours d'une conférence de presse.
Selon lui, les militaires mis en cause seront jugés en octobre, lors d'un procès qui aura pour cadre l'école, située dans la banlieue de Yamoussoukro (centre).
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Ils risquent des peines de 20 ans de prison.
Célèbre en Afrique francophone, l'école militaire de Zambakro est une institution sous-régionale qui accueille des élèves-officiers d'Afrique de l'Ouest et du centre.
Avec AFP