Encore des morts à Beni cette semaine

Des soldats congolais de l’opération Sokola1 patrouillent dans les rues de Beni

L’administrateur du territoire parle de trois morts et quatre blessés, victimes d’une attaque à l’arme blanche attribuée aux rebelles de Forces démocratique alliées (ADF) et à d’autres forces islamistes qui opèrent dans la partie nord-est de la RDC.

Selon Amisi Kalonda, l’administrateur de Beni, les assaillants ont mené l’attaque dans la nuit du 22 au 23 aout dans le village de Kiteya à 8 kms à l’ouest d’Oicha.

Les forces armées congolaises confirment également l’attaque mais donnent un bilan de deux personnes tuées.

"L'incursion des ADF à Kiteya près d'Oïcha, a fait deux tués à la machette, cinq blessés, sept maisons brûlées et quatre motos incendiées", a déclaré le lieutenant Mak Hazukay, l'un des porte-parole de l'armée dans le Nord-Kivu (est).

"Une rapide intervention de l'armée a évité des lourdes pertes au sein de la population civile", a-t-il précisé.

Ce secteur ainsi que le territoire de Beni sont le théâtre des massacres répétés attribués aux islamistes dont les ADF depuis octobre 2014.

L’ONU estime que plus de 700 civils ont déjà perdu la vie dans ces tueries, selon l'ONU.

La dernière tuerie d'envergure a vu, selon l'ONU "au moins 50 civils tués" dans la nuit du 13 au 14 août à Rwangoma, dans un quartier nord de la ville de Beni, à la lisière du parc de Virunga, repaire des ADF.

Rebelles musulmans ougandais présents dans l'est de la RDC depuis 1995, les ADF sont accusés par le gouvernement congolais et la mission de l'ONU, la Monusco, d'être responsables de cette série de tueries.

Cette version a été partiellement remise en cause par un récent rapport du Groupe d'étude sur le Congo de l'Université de New York, selon lequel les ADF portent effectivement une part très importante de responsabilité dans ces massacres, mais au côté d'autres éléments armés, parmi lesquels des soldats de l'armée régulière.