"Nous essayons de dire que nous ne sommes pas des fondamentalistes", relève Furkon Tasa, 15 ans.
Il dirige la chorale de l'Institut Attarkia Islamiah dans la province de Narathiwat, à l'extrême sud de la Thaïlande, ensanglanté par ce conflit depuis 2004.
"Avec la musique, nous pouvons chanter et communiquer avec n'importe qui", ajoute-t-il lors d'une ultime répétition, jeudi.
Lire aussi : En Thaïlande, le pape déplore les ravages de la prostitutionLa prestation des 31 chanteurs est particulièrement symbolique alors que l'insurrection a récemment connu une nouvelle flambée de violence.
Début novembre, quinze personnes ont été tuées lors d'une attaque attribuée à des séparatistes qui ont ouvert le feu sur deux postes de contrôle.
"Prière pour la paix", "Chants pour la liberté": la chorale interprètera des textes spécialement conçus pour l'occasion.
"Nous sommes musulmans. Nous devons répandre l'amour", s'enthousiasme Arisa Mamat, membre de la formation.
Lire aussi : Le pape François débute une visite en Thaïlande et au JaponCette dernière se produira devant le pape à l'université de Chulalongkorn, accompagnée d'étudiants de la faculté et de chrétiens de différentes minorités ethniques, très nombreuses en Thaïlande.
Pour Phaisan Toryib, directeur de l'école d'Attarkiah, cette représentation est l'occasion pour les jeunes musulmans de se mêler aux Thaïlandais d'autres cultes.
Le pape François a d'ailleurs axé son voyage dans le royaume, à plus de 95% bouddhiste mais tolérant envers les autres cultes, sur le dialogue interreligieux.
Jeudi, il a rencontré le 20e patriarche suprême, Somdej Phra Maha Muneewong, dans un haut lieu du bouddhisme.
Avec AFP