Dans un communiqué, la coalition Tournons la Page exige "l'arrêt immédiat des opérations militaires en cours dans le département du Pool" de même que “le retour des soldats déployés sur le territoire dans leurs casernes" et bien sur "l'ouverture d'un dialogue franc et sincère entre les acteurs politiques pour solder le contentieux sans faire appel aux armes".
Le gouvernement a accusé le pasteur Ntumi, ancien rebelle originaire du Pool, d'avoir commandité une attaque "terroriste" contre plusieurs bâtiments publics. Réfutant cette version, certains opposants accusent le pouvoir d'avoir commis un "montage" pour étouffer toute velléité de contestation des résultats officiels.
M. Sassou Nguesso, qui cumule plus de 32 ans de pouvoir au Congo, a obtenu un changement de constitution validé par un référendum qualifié de "coup d'État" par ses détracteurs. Il a ensuite fait avancer au 20 mars la présidentielle prévue en juillet.
Le 4 avril, la Cour constitutionnelle a validé les résultats officiels donnant le chef de l'État sortant vainqueur dès le premier tour avec plus de 60% des voix, ce que cinq candidats d'opposition, unis par un pacte anti-Sassou, ont qualifié de "forfaiture".