"Déjà élevé, le taux des violences risque d'augmenter à cause des tensions constatées au sein des foyers, avec des pressions liées à la situation de confinement en famille", qui sont exacerbées par les difficultés économiques, s'inquiètent ces ONG dans une lettre adressée au gouvernement.
Elles citent des cas "où les maris abusent du confinement en mettant la pression psychologique et en exerçant la contrainte physique pour forcer leurs femmes à renoncer à leurs droits". Il arrive aussi que des maris qui avaient abandonné le domicile conjugal y retournent "pour les besoins du confinement, se vengeant sur leurs femmes et leurs enfants".
Lire aussi : Nouvel appel de l'ONU en faveur des femmes et des fillesEt si certaines femmes "souffrent de l'insécurité économique causée par la pandémie", leur vulnérabilité financière "entraîne une dépendance accrue vis-à-vis des agresseurs", soulignent encore ces ONG. Dans ce contexte, "les restrictions de mobilité augmentent la vulnérabilité des victimes de violences, en rendant difficile voire impossible la possibilité d'échapper à une situation dangereuse".
Selon les statistiques officielles, plus d'une femme sur deux a été victime d'une forme de violence au Maroc en 2019. Une loi contre les violences faites aux femmes est entrée en vigueur en 2018, rendant passible de peines de prison des actes "considérés comme des formes de harcèlement ou de mauvais traitement".