Des opposants togolais arrêtés suite à leur campagne contre la nouvelle constitution

Une manifestation antigouvernementale menée par une coalition de partis d'opposition à Lomé, au Togo, le 7 septembre 2017. (AFP PHOTO / PIUS UTOMI EKPEI)

Neuf hommes politiques togolais qui menaient une campagne contre une nouvelle constitution qui pourrait permettre au président Faure Gnassingbé de prolonger son mandat de 19 ans ont été arrêtés, a déclaré jeudi un porte-parole d'une coalition d'opposition.

Certains membres de la coalition d'opposition ont été arrêtés mercredi après-midi alors qu'ils faisaient campagne contre la constitution sur un marché de la banlieue de Lomé, la capitale togolaise, a déclaré le porte-parole Thomas Nsoukpoe.

D'autres ont été arrêtés la nuit lors d'une réunion au domicile d'un membre de la coalition.

Les partis d'opposition togolais ont commencé leur campagne après que l'Assemblée nationale a adopté la nouvelle constitution qui allonge le mandat présidentiel d'un an, passant de 5 à 6, tout en limitant le nombre de mandats à un.

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Le Togo se dote d'une nouvelle Constitution : Un tournant majeur vers un régime parlementaire

Selon la nouvelle constitution, qui introduit un système de gouvernement parlementaire, le président ne sera plus élu au suffrage universel, mais par les membres du Parlement.

La constitution ne prend pas en compte le temps déjà passé au pouvoir, qui pourrait permettre à Faure Gnassingbé de rester au pouvoir jusqu'en 2031 s'il est réélu en 2025.

En réaction aux voix de l'opposition, le bureau du président a annoncé mercredi des consultations à l'échelle nationale sur la révision de la constitution et a retardé les élections législatives et régionales initialement prévues le 20 avril.

Plusieurs partis ont condamné cette décision et appelé à manifester les 11, 12 et 13 avril.

"Le corps électoral ayant été convoqué par décret, il n'est pas possible de suspendre la campagne électorale et de reporter les élections au moyen d'une simple annonce", ont-ils déclaré jeudi dans un communiqué.

La présidence n'a pas immédiatement répondu aux demandes de commentaires de Reuters sur les arrestations effectuées mercredi.

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Les voix de l’opposition se font de plus en plus fortes au Togo, producteur de phosphate à propos d’une réforme constitutionnelle qui pourrait changer la manière dont le président est élu.