A peine quelques mois après le début de la saison des pluies, les principaux axes qui desservent les quartiers périphériques de la capitale sont impraticables.
Les bassins de retentions mal entretenus ne peuvent plus contenir la quantité d’eau et débordent dans les quartiers faisant des sans-abris comme en témoignent les riverains.
Les quartiers les plus touchés sont les communes du 7ème, 8ème et 9ème arrondissements de N’Djamena, la capitale tchadienne.
"Nous exigeons la présence des autorités municipales et même du président de la république ici. Qu’ils viennent voir comment nous souffrons avec nos enfants. Nous sommes aussi des humains, mais nous vivons avec les bestioles et comme des animaux aquatiques", déclare une ménagère qui retient difficilement ses larmes.
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Une autre femme, entourée de ses effets et de ses enfants, accuse les autorités locales. "Le président de la république a donné beaucoup d’argent aux maires des communes pour qu’ils puissent canaliser l’eau vers le fleuve Chari mais ils n’ont rien fait", affirme-t-elle. "Si aujourd’hui nos maisons sont écroulées c’est la faute des autorités communales", ajoute-t-elle.
Les plaintes et lamentations des habitants ont fini par attirer l’attention des autorités municipales, qui ont fait une visite sur le terrain aux 7 ème et 8 ème arrondissements.
Le maire de N’Djamena, Oumar Boukar, promet que des solutions urgentes seront engagées pour soulager les populations.
Il explique que c’est à cause de la crise sanitaire liée au nouveau coronavirus que les travaux de curage des caniveaux n’ont pas pu se faire comme prévu entre mars et avril.
Les habitants du 9 ème ne savent plus où donner de la tête. Des familles ont dû quitter leurs domiciles pour se réfugier dans un lycée. Un calvaire qui dure depuis trois semaines.