La police disperse des opposants lors du retour Jean Ping à Libreville

L'opposant gabonais Jean Ping, rival malheureux d'Ali Bongo Ondimba à la présidentielle du 27 août 2016, à Addis-Abeba, Ethiopie, 29 janvier 2012.

Les partisans du Jean Ping ont été bloqués sur la double-voie express à environ un kilomètre par une forte présence d'agents de police, dont certains armés et encagoulés.

Plusieurs centaines de partisans du rival du président gabonais Ali Bongo Ondimba, ont été dispersés mardi à Libreville par la police près de l'aéroport où ils étaient venus accueillir l'opposant de retour de France.

Vêtus de jaune, des pro-Ping avaient pris en début d'après-midi le chemin de l'aéroport Léon-Mba pour accueillir M. Ping à sa descente d'un vol en provenance de Paris qui s'est posé peu avant 17h00 (16h00 GMT), a constaté un journaliste de l'AFP.

Ils ont été bloqués sur la double-voie express à environ un kilomètre par une forte présence d'agents de police, dont certains armés et encagoulés, selon l'AFP qui a entendu deux détonations de tirs de gaz lacrymogène.

M. Ping a tout de même décidé d'aller à pied de l'aéroport à son QG au milieu de ses partisans scandant "Jean Ping président", a constaté l'AFP.

Le ministère gabonais de l'Intérieur avait déclaré mardi matin n'avoir reçu "aucune demande relative à la manifestation projetée" par les pro-Ping, contrairement à ce qu'avançait, d'après le ministère, un communiqué sur les réseaux sociaux.

"Le ministre de l'Intérieur (...) met en garde les diffuseurs de ce type d'informations" et rappelait que l'organisation d'une manifestation au Gabon "est encadrée par des lois et règlements".

La réélection de M. Bongo a été confirmée le 23 septembre 2016 par la Cour constitutionnelle qui avait rejeté le recours de son rival Jean Ping, qui se proclame "président élu".

M. Ping rentre d'un déplacement à l'étranger où il a donné plusieurs entretiens à des journaux pour continuer de revendiquer la victoire à l'élection présidentielle du 27 août face à Ali Bongo.

Avec AFP