Quarante-neuf soldats maliens ont été tués vendredi dans l'attaque du camp d'Indelimane, près du Niger, dans le nord-est du pays, selon les autorités. Un mois plus tôt, 40 soldats avaient trouvé la mort dans une double attaque djihadiste près de la frontière du Burkina Faso.
"Le président de la République décrète un deuil national de trois jours à compter de ce lundi", indique un communiqué lu à la radio nationale.
Le président malien ne s'est toujours pas exprimé publiquement sur les évènements d'Indelimane.
L'organisation Etat islamique a revendiqué l'attaque samedi dans un communiqué signé de sa "Province Afrique de l'Ouest", ainsi que la pose d'une bombe artisanale dans la même zone qui a tué un soldat français de l'opération Barkhane.
Les revers subis par l'armée malienne renforcent les interrogations sur sa capacité à faire face aux agissements djihadistes et aux autres violences auxquelles le Mali est en proie depuis 2012 et qui ont fait des milliers de morts, civils et combattants.
Ces violences se sont propagées du nord vers le centre du Mali, puis au Burkina Faso et au Niger voisins, se mêlant souvent à des conflits intercommunautaires ayant fait des centaines de morts.
La ministre française des Armées, Florence Parly, en visite officielle dans cette région du Sahel, a prôné lundi à N'Djamena de la "patience" dans la lutte contre les groupes djihadistes.