"Un deuil national est déclaré pour la journée du vendredi 21 juin en mémoire des 17 militaires morts en mission commandée dans une attaque perfide du groupe terroriste Boko Haram contre (un) poste avancé de Darak (extrême-nord), dans la nuit du dimanche 9 juin au lundi 10 juin", a écrit M. Biya dans un décret signé lundi.
"Les drapeaux seront mis en berne sur toute l'étendue du territoire national et dans les représentations diplomatiques et consulaires du Cameroun à l'étranger ", a-t-il ajouté.
Dans la nuit du 9 au 10 juin, "plus de 300 combattants (de) Boko Haram, lourdement armés, ont attaqué la localité de Darak ", avait affirmé le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo dans un communiqué daté du 12 juin. Selon lui, 16 militaires et 8 civils ont trouvé la mort lors de cette attaque. Selon la même source, "64 jihadistes" ont été tués durant la "riposte" de l'armée.
Des sources sécuritaires de la région avaient, pour leur part, fait état de 37 morts, dont 21 militaires et 16 civils.
Lire aussi : 37 morts après une des attaques les plus meurtrières de Boko HaramBien qu'affaibli, le groupe Boko Haram reste très actif dans la région de l'extrême-nord du Cameroun, frontalière du Nigeria. Dans l'ouest, le Cameroun est confronté à un violent conflit armé opposant forces armées et séparatistes anglophones.
Dans les quatre pays du lac Tchad (Nigeria, Tchad, Cameroun, Niger), Boko Haram commet des attentats meurtriers, des attaques contre les forces de l'ordre et des enlèvements de civils.
Plus de 27.000 personnes sont mortes depuis le début du soulèvement de Boko Haram dans le nord-est du Nigeria en 2009, et 1,8 million d'autres ne peuvent toujours pas regagner leur foyer.