RDC

Deux foyers d'Ebola réactivés en RDC après une accalmie

Dans un centre de traitement Ebola à Beni en RDC, le 14 octobre 2018. (VOA/Charly Kasereka)

Deux foyers de l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola ont été réactivés dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) après une accalmie de trois semaines, ont indiqué vendredi les autorités congolaises.

De nouveaux cas de contamination ont été rapportés dans les zones sanitaires de Beni et Oicha dans la province du Nord-Kivu (est), selon le bulletin quotidien du ministère de la Santé daté de jeudi.

"Depuis le 20 mars, le foyer de Beni a été réactivé après qu’une personne contaminée par le virus Ebola venant de Biakato Mine (Mandima) se soit déplacée à Beni pour se faire soigner", indique le ministère.

La ville de Beni "n’avait enregistré aucun nouveau cas confirmé entre le 21 février et le 20 mars 2019", tout comme la zone de Oicha, rappelle le ministère.

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La "mobilité" de la population qui voyage fréquemment d'une zone à une autre "est la principale cause de réactivation de l’épidémie dans des zones de santé où la transmission du virus avait déjà été arrêtée", poursuit-il.

La dixième épidémie d'Ebola en RD Congo a été déclarée le 1er août 2018 à Beni dans la province du Nord-Kivu avant de toucher la région voisine de l'Ituri. Depuis, 1.044 cas ont été confirmés et 652 décès enregistrés tandis que 325 personnes ont été guéries de la maladie, d'après les autorités.

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Les opération de lutte contre Ebola sont perturbées par l'insécurité liée à la présence de groupes armés dans l'est du pays et par la réticence d'une partie de la population envers la prévention, les soins et les enterrements sécurisés des victimes. Des centres de traitement ont été détruits dans le Nord-Kivu.

MI-mars, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait prévenu qu'en "finir" avec l'épidémie d'Ebola en RDC prendrait encore six mois mais avait mis en garde contre une aggravation de l'insécurité.

La maladie à virus Ebola, apparue pour la première fois en 1976, est une maladie grave, souvent mortelle, dont le taux de létalité peut atteindre 90%. L’être humain s’infecte par contact soit avec des animaux infectés, soit avec des liquides biologiques de personnes infectées, précise l'OMS.