L'armée nigériane a annoncé qu'elle avait repris vendredi plusieurs villages contrôlés par le groupe islamiste dans la région du lac Tchad et "sauvé" 85 personnes, dont des femmes et des enfants. Elle affirme aussi que 40 islamistes ont été tués au cours d'autres opérations.
Tard samedi soir, un groupe d'hommes armés est arrivé à bicyclette et a attaqué Akwada, un village situé à 10 km de Chibok, dans l'Etat de Borno. Ils ont pillé les réserves de nourriture, mis le feu aux maisons et forcé les villageois à fuir dans la brousse.
"Les hommes armés de Boko Haram ont attaqué le village vers 19h30 (18h30 GMT). Ils ont tiré dans tous les sens et lancé des explosifs qui ont mis le feu aux maisons", a raconté à l'AFP un habitant, Bitrus John. "Ils ont tué deux soldats et en ont blessé un dans une fusillade".
Cette attaque s'est produite quelques heures après l'annonce par l'armée qu'elle avait sauvé l'une des lycéennes enlevées à Chibok en 2014 par Boko Haram.
L'intervention des soldats, présents dans la zone en raison des attaques incessantes ces derniers mois, a permis aux habitants de s'enfuir, a expliqué Bitrus John, qui a pu retourner au village ensuite avec les autres.
Mais "le village a été entièrement incendié", a témoigné Bulus Samson, un habitant d'un village voisin, qui a confirmé la mort des deux soldats. "Il ne reste que des débris calcinés des maisons en terre".
Bien que Boko Haram soit divisé en plusieurs tendances et aitperdu beaucoup de terrain face à l'armée nigériane et ses alliés régionaux, le groupe islamiste poursuit ses attaques dans le nord-est du Nigeria, une région ravagée par sept ans de combats.
L'insurrection islamiste et sa répression féroce par l'armée et les services de sécurité nigérians ont fait au moins 20.000 morts et 2,6 millions de déplacés depuis 2009.
Avec AFP