"Deux femmes ont été attaquées par un requin alors qu'elles nageaient dans la région du Sahel Hachich, dans le sud d'Hurghada", a indiqué dimanche le ministère égyptien de l'Environnement, précisant qu'une enquête avait été ouverte. "Toute activité est défendue durant trois jours" sur les plages dans le sud d'Hurghada (sud-est), indiquait vendredi un arrêté du gouverneur de la région, Amr Hanafi.
Le ministère autrichien des Affaires étrangères a de son côté confirmé à l'AFP "la mort d'une ressortissante autrichienne en Egypte", sans donner plus de détails. L'arrêté du gouverneur fait état d'"une touriste autrichienne ayant eu le bras gauche arraché" par un requin.
Selon l'agence de presse autrichienne APA, la victime, originaire de la région occidentale du Tyrol avait 68 ans et était en vacances en Egypte depuis début juin avec son compagnon égyptien. De son côté, le ministère roumain des Affaires étrangères a confirmé que son ambassade en Egypte avait "été informée par téléphone (dimanche) par un agent de voyage du décès d'une citoyenne roumaine en vacances à Hurghada". "Selon les informations transmises par les autorités égyptiennes après enquête, la citoyenne roumaine a été tuée dans une attaque de requin", poursuit le ministère.
Sur les réseaux sociaux, de nombreux utilisateurs partageaient une vidéo – dont l'AFP n'a pu vérifier ni l'authenticité, ni la date, ni le lieu – montrant une nageuse en difficulté avant que n'apparaisse autour d'elle une mare de sang. Les requins en mer Rouge s'en prennent très rarement aux nageurs si ces derniers ne dépassent pas les limites autorisées.
En 2018, un touriste tchèque avait été tué par un requin au large d'une plage égyptienne en mer Rouge, de même qu'un Allemand en 2015 et en 2010, une Allemande était morte et quatre autres touristes avaient été grièvement blessés dans des attaques de requins au large d'une plage de Charm el-Cheikh, la plus célèbre des stations balnéaires égyptiennes.
L'Egypte, prise entre inflation et dévaluation, mise grandement sur les bords de la mer Rouge, qui accueillent 65% des touristes visitant le pays. Le secteur égyptien du tourisme tente de se relever de dix années de tourments politiques, depuis la "révolution" qui a renversé en 2011 l'autocrate Hosni Moubarak, et de la pandémie de Covid-19.